(Pour la référence dans le titre, chercher "Do they know it's Europe?" sur YouTube)
Étant donné que je (Paul) suis parti un peu plus tôt que mes camarades, j'ai décidé que le jour 1 ne serait que lundi.
Vendredi : Après un voyage en train Luxembourg-Paris sans grande péripétie (si ce n'est que prendre le TGV avec un vélo, c'est l'enfer), je retrouve mon hôte de la nuit, nous pédalons un peu dans Paris pour nous rendre au théâtre (Je veux voir Mioussov, très amusant vaudeville soviétique, à la Comédie Saint-Michel), puis nous nous nourrissons de crêpes : il faut bien que je m'échauffe avant de partir pour la Bretagne !
Samedi : Lever et départ de bon matin pour prendre le train vers Nantes, avec une première victime de mon empressement : mon bidon d'eau, que j'ai laissé chez mon hôte et dont je rachèterai le frère à Nantes. Le TGV que j'emprunte pour ce trajet, plus moderne, permet de ranger sa bicyclette sans gêner le passage. Je déambule dans Nantes, notamment sur l'île des machines, où se tient un petit festival pour la journée de l'Europe, avec des stands d'associations culturelles de différents pays. Je passe rapidement, car il est 13 h 30 et j'ai faim ! Je déjeune rapidement dans un bistrot au bord de l'eau et entame les 40 km de la journée. Les passages plats alternent avec quelques montées bien raides (pensée émue pour une certaine personne... heureusement qu'elle ne me rejoint que lundi !), mais les coins d'ombre ne manquent pas pour faire des pauses régulières. J'arrive peu avant 17 heures au lieu de mon hébergement du jour, où je passerai aussi une bonne partie du dimanche. Je fais connaissance avec les autres habitants du lieu, dont une famille de chèvres et des ânes, puis nous partons nous promener et cueillir des plantes qui agrémenteront les repas à venir.
Dimanche : La matinée est consacrée à des activités agricoles, auxquelles je participe dans la mesure de mes compétences (creuser, virer des cailloux, transporter des brouettes de terreau, arroser...). L'après-midi est très chaude, nous pique-niquons au bord du canal et jouons au frisbee. Vers 17 h 30, la chaleur étant légèrement retombée, je me remets en selle sur la Vélodyssée. Après avoir longé la Loire jusqu'au fameux pont de Saint-Nazaire, que je n'aurai finalement pas la témérité de franchir à vélo, je bifurque vers le sud pour commencer à suivre la côte atlantique et parviens en début de soirée à Saint-Brévin, où je passe ma dernière nuit en solitaire.