Et ce qui devait arriver arriva, Anne-Marie malade tomba. La contamination pourrait dater du moment où le fourbe a passé avec une fourchette déjà utilisée un morceau de jambon à la pauvre cycliste jusque lors resplendissante de santé. Heureusement (?), le fourbe est quant à lui à peu près rétabli, si ce n'est que sa consommation de mouchoirs reste élevée. Daniel semble quant à lui immortel.
L'étape du jour commence mal : n'ayant rien de solide à nous mettre sous la dent, nous démarrons le ventre vide, ce qui dure finalement jusqu'à 12 h 30. La journée de vélo aurait pu se limiter à 30 km si nous avions accepté de rouler davantage sur la départementale de la mort (cf. fin du jour 9). Pour optimiser nos chances de survie, nous préférons néanmoins ajouter une bonne dizaine de kilomètres en refaisant une partie du trajet d'hier en sens inverse. Nous retrouvons sans trop de mal les cours d'eau et parvenons à Marans, où nous déjeunons et faisons du bateau.
Marans-Dompierre est une promenade de 20 km, que nous parcourons à notre rythme, pour profiter du paysage et ne pas épuiser notre malade (qui n'est pas la même personne que les jours précédents, merci de suivre). À peine arrivés au gîte, à l'écart des centres urbains et donc de tout restaurant, Daniel et Paul repartent avec leur charmante hôtesse pour faire des courses. Nous achetons 750 g de poisson (lingue et dos de lieu noir), beaucoup trop de bulots et de langoustines, 2,5 kg de pommes de terre nouvelles de l'île de Ré, deux bouteilles de vin et encore des accompagnements et du dessert. Autant dire qu'à nous trois, dont une avec peu d'appétit ce soir, nous ne finissons pas tout. Notre premier repas maison en deux saisons de myrmidonnades est fort satisfaisant. Programme de demain : finir les restes au petit-déjeuner (sauf le vin) et cap sur l'océan !