Après un petit-déjeuner décevant (les crêpes n'ont notamment pas convaincu Anne-Marie), nous nous sommes mis en route par un temps supportable. Le soleil et la chaleur sont rapidement venus contrarier la balade, et le vent de face ne facilitait rien. Les éoliennes nous faisaient parfois de l'ombre, à défaut de servir de ventilateurs géants.
Aux Moutiers-en-Retz, un autre cycliste nous a fait une belle frayeur en fonçant entre les barrières à un passage à niveau, se faisant ainsi klaxonner par le train. Nous avons ensuite imaginé, avec notre humour coutumier, l'oraison funèbre que Daniel aurait pu prononcer après un accident du genre ("Habituellement, ce modèle de train ne peut pas emporter de vélos, mais pour lui, on a fait une exception.")
Parvenus en face de Noirmoutier, nous avons traversé les quatre kilomètres du passage du Gois, qui est submergé à marée haute. Nous espérions être tranquilles sans voitures, mais c'était une véritable autoroute de voitures, de bus, de mobile-homes et de conneries (l'énumération vous est offerte par Anne-Marie), pavée par moments de surcroît. À cette occasion, nous avons évoqué Le Salaire de la peur. Enfin parvenus sur l'île de Noirmoutier à presque 13 h 30, nous avons constaté que la saison n'avait pas encore commencé : l'île est déserte et plusieurs restaurants ferment à 14 heures et rouvrent de 19 heures à 20 h 30 - grotesque !
L'après-midi, nous nous sommes reposés au gîte pendant la chaleur, puis nous sommes repartis un peu avant 18 heures pour nous balader sur l'île et chercher à manger. Finalement, nous avons dégusté des fruits de mer dans un bar à huîtres, en plein air. C'était vraiment peu cher : 12 € la douzaine d'huîtres, quelle que soit leur taille (les numéros 1 sont énormes). Encore une bien belle journée !